Nous augmenterons le SMIC de 10 % pour garantir un revenu digne du travail.
Nous augmenterons le SMIC de 10 % pour garantir un revenu digne du travail
Nous augmenterons immédiatement le SMIC de 10 % pour atteindre au moins 1 500 euros net pendant la mandature.
Pour que le SMIC serve réellement de référence, nous légiférerons pour l’obligation de renégociation de grilles de salaires rebasées sur le SMIC dès lors que le minima conventionnel se trouve inférieur au SMIC. Nous sortirons les salarié·e·s de la trappe à bas salaires pour redonner du sens concret au mot progression, promotion et au mot carrière en offrant des perspectives d’évolution salariale de travailleurs et travailleuses aujourd’hui condamné·e·s à rester au SMIC.
Dans le secteur privé cela devra passer par une refonte du système de cotisations patronales qui tire les salaires vers le bas. Nous engagerons une négociation avec les partenaires sociaux sur ce sujet.
Dans le secteur public, nous procèderons immédiatement à une revalorisation du point d’indice. Nous revaloriserons le travail dans les secteurs d’utilité publique et d’intérêt général liés à la santé, au social, au médico-social et à l’encadrement de la jeunesse, qu’elles soient dans le public ou dans le privé et qui sont en très grande majorité des femmes, maintenues au bas de l’échelle salariale.
Nous ouvrirons des conférences nationales par branche pour renégocier les grilles salariales et sur les conditions de travail, les besoins de formation et de compétences, l’adéquation des effectifs dans tous les secteurs concernés.
Nous rendrons le travail soutenable pour tou·te·s
Rendre le travail soutenable pour toutes et tous, c’est permettre à toutes et tous de vivre plus longtemps en meilleure santé, et réduire la souffrance au travail. L’enjeu est particulièrement crucial pour celles et ceux qu’on appelle les personnels de première ligne : les agent·e·s d’entretien, les caissier·e·s, les ouvrier·e·s de la manutention et du bâtiment, les personnels de santé et les aides à domicile, les métiers du commerce, et enfin les emplois de l’hôtellerie-restauration.
Nous rétablirons une instance représentative dédiée à la santé au travail dans les entreprises dotées d’un CSE. Nous engagerons une négociation avec les partenaires sociaux en vue de rétablir et consolider le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) avec les droits associés (Droits à la formation payée pour se reconvertir, à un passage à temps partiel sans perte de salaire, et à un départ anticipé en retraite.)
Nous inscrirons la dépression et le burnout sur la liste des maladies professionnelles et améliorerons la prise en charge des accidents du travail. Nous mettrons en œuvre un plan spécifique de prévention pour le travail de nuit qui se traduira par sa limitation en termes de durée.
Nous rétablirons une médecine du travail au service de la prévention : plus de visites et de véritables bilans de santé. Nous donnerons la même indépendance professionnelle aux IPRP (intervenants en prévention des risques professionnels, ergonomes, infirmières du travail, psychologues du travail, toxicologues…) que celle des médecins du travail aux côtés desquels ils interviennent.
Nous sanctuariserons les 5 milliards d’euros d’excédents cumulés de la branche accident du travail et maladie professionnelle (AT-MP) pour aider les entreprises à rendre le travail soutenable.
Nous donnerons plus de pouvoirs aux salarié·e·s
Nous renforcerons le droit du travail en concertation avec les partenaires sociaux. Nous établirons l’obligation d’une représentation des salarié·e·s à hauteur d’un tiers des membres du conseil d’administration ou de surveillance dans toutes les entreprises de plus de 500 salariés, de la moitié pour les entreprises de plus de 2000 salarié·e·s.
Nous instaurerons un droit nouveau des salariés à la délibération sur la qualité du travail dans tous les types d’organisation.
Un chèque syndical -de l’ordre de 0,5 % de la masse salariale- sera mis en place pour permettre à chaque salarié.e de financer si il le souhaite un syndicat de son choix.
Nous abaisserons le seuil pour l’établissement d’un Comité social et économique (CSE) de plein exercice à 11 salarié·e·s Nous rétablirons la hiérarchie des normes, et revitaliserons la négociation de branche. Nous supprimerons le « barème Macron » qui plafonne l’indemnité prud’homale en cas de licenciement fautif.
Nous refonderons le service public de l’inspection du travail quasiment démantelé depuis dix ans en garantissant l’autonomie de décision des agent·e·s, en les dotant de pouvoirs administratifs de sanction et en remontant les effectifs de 1 500 à 2 500 personnes.
Nous imposerons la transparence sur les écarts de rémunérations
Nous réduirons les écarts de rémunérations en rendant non déductibles les rémunérations au-delà de 20 SMIC du calcul de l’impôt sur les bénéfices. Nous mettrons en place un index du partage de la valeur et un index de l’équité des rémunérations, publics pour chaque entreprise.
Nous sanctionnerons les entreprises qui ne respectent pas l’égalité femmes-hommes à travail de valeur égale, installerons l’éga-conditionnalité dans l’ensemble des politiques publiques, et reverrons l’index d’égalité femmes-hommes pour qu’il permette de mettre en visibilité l’ensemble de ces inégalités.
Nous réduirons le temps de travail tout au long de la vie.
Travailler moins pour vivre mieux et travailler moins à des moments de vie choisis (congé sabbatique, congé parental, formation, engagement associatif, volonté de temps partiel).
Nous lancerons une convention citoyenne sur la question des temps de travail pour préparer une négociation interprofessionnelle sur la réduction des temps de travail tout au long de la vie avec la mise en place généralisée de compte épargne temps- à mobiliser en fonction de ses choix et de ses contraintes, en s’adaptant aux désirs et à la réalité.
Nous lutterons contre la précarité du travail
Nous renforcerons le CDI comme norme, en encadrant les contrats courts et en responsabilisant les employeurs, avec la mise en œuvre immédiate du bonus/malus des cotisations assurances chômage en fonction de l’utilisation des contrats courts.
Nous lutterons contre le travail dissimulé : l’indemnisation doit être de 6 mois de salaire même en cas d’absence de rupture du contrat de travail. Nous limiterons le recours à la contractualisation dans la fonction publique.
En cas de litige concernant le statut d’une travailleuse ou d’un travailleur de plateforme, celle ou celui-ci devra être présumé·e salarié·e (et non indépendant·e). Ce sera à la plateforme de prouver le contraire. Nous favoriserons le recours aux tiers employeurs en CDI – via notamment les groupements d’employeurs.
Nous lutterons contre le chômage de longue durée
Dans le cadre du droit à l’emploi inscrit dans notre Constitution, nous permettrons à tous les territoires volontaires, sans limitation de nombre, d’expérimenter les territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD).
Nous abrogerons la réforme de l’assurance chômage mise en place par le gouvernement, injuste et culpabilisante pour les chômeurs et nous redonnerons des moyens à Pôle emploi pour accompagner enfin vraiment les personnes les plus éloignées de l’emploi.
Nous créerons un droit à la reconversion pour les métiers en transition
La transition écologique implique d’importantes mutations économiques dans les secteurs des transports, de l’aéronautique, de l’agroalimentaire et de l’énergie.
Dans les territoires concernés par ces transformations, nous signerons avec les collectivités locales, les entreprises et les partenaires sociaux un Contrat de sécurisation des transitions professionnelles qui offrira un droit à la reconversion des travailleurs.euses. Les pouvoirs publics y financeront la formation des personnes concernées, l’aide à l’implantation de nouvelles filières, l’aménagement des infrastructures et la transformation de l’appareil productif.